Les différentes phases du stress
Le stress, concept connu, reconnu et expérimenté par la grande majorité d’entre nous.
En réalité, cette petite bête est plutôt utile. Le problème vient surtout de l’« abus » de stress. Et bien oui, l’abus de stress est dangereux pour la santé ! (contrairement au massage de bien-être)
Allons faire un petit tour du côté de nos trois phases de stress, détaillées par Hans Selye sous l’appellation « syndrome général d’adaptation ».
Stress aigu : phase d'alarme
Grâce à ce stress aigu, aussi appelé la phase d’alarme, notre corps se met en condition de fuir ou de se battre lorsqu’on est face à un danger imminent.
Voici ce qu’il se passe dans notre corps :
- Un évènement stressant est capté par notre hypothalamus (une glande logée au fin fond de notre cerveau). Cette petite glande, ayant capté qu’il se passe quelque chose d’inhabituel va envoyer un message à sa copine l’hypophyse (une autre glande qui se trouve juste en dessous).
- Cette dernière envoie un message nerveux aux glandes surrénales (glandes qui se trouvent juste au-dessus des reins, comme son nom l’indique). À ces mots, nos surrénales ne se sentent pas de joie, et pour montrer leur belle voix, elles ouvrent un large bec et sécrètent de l’adrénaline et du cortisol (désolée, j’ai craqué !).
- Ces gentilles petites hormones sont libérées dans le sang et donnent de multiples informations à nos organes.
La présence d’adrénaline dans le sang déclenche instantanément des réactions dans tout le corps :
- Augmentation de la pression artérielle
- Augmentation du rythme cardiaque
- Accélération de la respiration avec dilatation des bronches pour une meilleure oxygénation
- Ralentissement de la digestion
- Dilatation des pupilles pour augmenter notre vigilance.
La présence de cortisol dans le sang va surtout permettre la transformation du glycogène stocké dans le foie en glucose (sucre) mis à disposition pour l’organisme. Hé oui, parce que s’il faut courir vite, il nous faut de l’énergie rapidement.
Le cortisol va également inhiber le système immunitaire afin de l’empêcher de surréagir.
Cette réaction en chaîne, lorsque le corps fonctionne normalement, va s’autoréguler pour revenir à l’homéostasie (l’équilibre).
Le cortisol nous permet également de nous réveiller le matin, il participe au cycle circadien : au réveil, nous avons un pic de cortisol et notre stock de cortisol dans le sang diminue tout au long de la journée, pour être quasi inexistant au moment du coucher.
Stress chronique : phase d'adaptation
Alors quand notre quotidien c’est ça :
Ou ça :
Ou encore ça :
Et bien c’est très simple, le corps est en état d’alerte constant. Ce stress chronique est d’ailleurs appelé phase d’adaptation. Le taux de cortisol ne chute plus et c’est pour cela que le cortisol est surnommé « hormone du stress » (bichette !).
En gros, le rétrocontrôle qui permet le retour à l’homéostasie ne se fait plus, et donc voici le genre de problèmes que cela peut engendrer sur notre santé :
La surproduction de cortisol a des conséquences sur ça (en beige) : Et peut donc provoquer ça (en marron) :
Bon, je vous passe les détails de chacune de ces conséquences.
Burn out : phase d'épuisement
Et oui, à force de tirer sur la corde… elle lâche.
Vous l’aurez donc compris, si cette deuxième phase perdure, notre corps se dirige gentiment vers l’épuisement, plus connu sous le nom de burn out, on est alors dans la troisième phase de stress !
Mais la bonne nouvelle dans tout ça, c’est qu’il existe des solutions pour ne pas en arriver là. L’une d’elle, vous l’aurez deviné, est de confier la situation à un ou une massothérapeute, également appelé praticien en massages de bien-être.
Le massage de bien-être, un anti stress naturel
Nous en arrivons donc enfin au plus intéressant, le massage dit de bien-être. Il porte bien son nom celui-là ! Mais je trouve qu’il est trop souvent relégué au rang de « Ouais c’est pas mal mais c’est que du bien-être. ». Alors là je dis « Non mais allo quoi ! » !
Le bien-être : n’est-ce pas la base, (que dis-je ?)le pilier d’une bonne santé ?
Je vous rappelle quand même, pour mémoire, que l’OMS elle-même définit la santé comme suit : La santé est « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ».
Donc, non le massage de bien-être n’est pas juste « sympa », il est essentiel. Encore faut-il qu’il soit bien réalisé, on est d’accord.
Maintenant, comme j’aime comprendre le pourquoi du comment, j’ai lu, j’ai cherché et j’ai trouvé. Laissez-moi vous expliquer tout ça.
Lorsque l’on est conçu, au tout début de notre petite existence, à 3 semaines de vie intra-utérine environ, nos cellules se rassemblent en trois feuillets distincts qui donneront les organes de notre futur nous :
- Le feuillet interne (endoderme) à partir duquel se développeront le foie, les intestins et les poumons
- Le feuillet médian (mésoderme) qui donnera les organes génitaux, les os, les muscles et les vaisseaux
- Et celui qui nous intéresse ici : le feuillet externe (ectoderme) à partir duquel le cerveau, le système nerveux central et périphérique et la peau se développeront.
On peut dire que notre peau à un lien direct avec notre cerveau. Elle contient des millions de récepteurs sensoriels de plusieurs sortes qui communiquent directement avec notre cerveau :
- Lorsqu’on presse notre peau c’est Paccini qui reçoit l’info.
- Une caresse va réveiller Ruffini.
- Les sensations de chaud et de froid seront captées par les Corpuscules de Mesner…
Au cours d’un massage on peut recevoir pleins de sensations agréables différentes, de quoi permettre au corps de sécréter de l’ocytocine, de l’endorphine (dérivé de la morphine), en sommes, que des substances naturellement produites par le corps et qui nous font le plus grand bien.
Bénéfices physiologiques du massage
Meilleure perception de notre schéma corporel, amélioration de l’image de soi, lâcher-prise, relâchement musculaire, ralentissement du rythme cardiaque, favorisation de la digestion, sont autant d’effets bénéfiques résultant du massage. Et ça marche pour tous les types de massage ! Massage californien, Kobido, Lomi-Lomi, réflexologie plantaire, Shiatsu, massage Thaï et j’en passe.
Et tout cela parce que le massage relance la microcirculation.
Moi j’aime bien comprendre un peu mieux le détail des mots que j’entends à tout va.
De quoi on parle quand on parle de microcirculation ?
Et bien c’est simple, on parle des vaisseaux et capillaires dans lesquels circule notre sang. Notre sang transporte (entre autres choses) de l’oxygène et des nutriments (vous savez les microtrucs qu’on garde dans notre corps une fois la nourriture digérée). Et cet oxygène et ces nutriments sont distribués aux organes (qu’on appelle aussi tissus). En gros, la microcirculation nourrit notre corps (d’oxygène et d’acides aminés, de sels minéraux, de vitamines, de glucides, de lipides, les protides et j’en passe). Alors, quand on sait que le stress perturbe la microcirculation et que le massage la favorise, on a tout compris !